L’hydrocution est un mot que l’on entend souvent quand on est jeune de la bouche de nos parents, qui nous préviennent du danger de sauter dans la piscine sans s’être mouillé la nuque au préalable (sans les croire vraiment). L’hydrocution est-elle courante ? Comment la prévenir ? Qui sont à risque ?
L’hydrocution ce qu’il se passe dans notre corps
L’hydrocution est un choc de température, il arrive souvent en été lorsque l’on a passé plusieurs heures au soleil et que l’on décide de rentrer rapidement dans une eau froide.
La chaleur va dilater nos vaisseaux sanguins pour réguler la température de notre corps grâce à la peau, le rythme cardiaque va également s’accélérer pour permettre se refroidissement. A l’inverse le froid va contracter les vaisseaux sanguins pour maintenir la chaleur dans la corps.
Lorsque le corps passe d’un environnement chaud à froid rapidement, et d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un environnement liquide (le corps se refroidit 25 fois plus vite dans l’eau que dans l’air), il va essayer de retenir la chaleur via la vasoconstriction, ce qui va augmenter la pression artérielle soudainement et pourra provoquer un malaise vagal ou dans certains cas un arrêt cardiaque.
Les arrêts cardiaques sont plus rares, cependant quand nous sommes dans une piscine ou en pleine mer, un malaise vagal peut s’avérer tout aussi grave et entrainer la noyade.
Qui est concerné en premier lieux par l’hydrocution ?
Bien que tout le monde soit concerné, les enfants et les personnes âgées sont les plus à risque, car ils sont plus fragiles et par que les premiers ont davantage tendance à sauter dans l’eau sans connaître les risques.
Il faudra particulièrement surveiller les enfants, et moi-même je remercie mes parents de m’avoir répété sans cesse les risques (bien que j’y étais septique) !
Quelles sont les circonstances aggravantes ?
On entend dire souvent que la digestion peut être à l’origine de l’hydrocution mais ce n’est pas avéré scientifiquement, les études montres que l’effort de digestion que doit produire le corps n’accentue pas nécessairement les risques d’hydrocution.
L’alcool en revanche est un vrai facteur de risque et de nombreux adultes se noient chaque année bien qu’ils sont sensés être moins sujet à l’hydrocution. La raison est que l’alcool amplifie la dilatation des vaisseaux comme la chaleur.
Quelles sont les précautions à prendre pour éviter les malaises dans l’eau ?
Le plus connu est de se mouiller la nuque, ce n’est pas nécessairement faux, mais l’idéal est de se mouiller les zones où le flux sanguins est important, comme les plis du coude, les aisselles et le cou. Cependant le plus important est de rentrer progressivement dans l’eau, pour que le corps s’habitue à la différence de température.
Reconnaitre les symptômes du malaise vagal / hydrocution
Les symptômes les plus repérables sont les démangeaisons, les frissons, les vertiges, les mots de tête, cela peut être aussi des douleurs abdominales et des bourdonnements dans les oreilles.
Le premier réflexe s’il y a un doute est de sortir la personne de l’eau. La réchauffer avec une serviette et appeler les secours. La personne devra être mise en position latérale de sécurité. Et dans le cas d’un arrêt cardiaque, un massage cardiaque aidera à augmenter les chances de survie en attendant les secours.